préoccupé, ée
part. passé (pré-o-ku-pé, pée) de préoccuper
- 1Dont une opinion a occupé d'avance l'esprit.
Nous sommes si préoccupés en notre faveur, que ce que nous prenons souvent pour des vertus n'est, en effet, qu'un nombre de vices qui leur ressemblent....
[La Rochefoucauld, Prem. pens. n° 56]Ô peuples fascinés et préoccupés, car c'est à vous que je parle ici, et je laisse pour un moment les superbes docteurs qui vous séduisent
. [Bossuet, 3e avert. 21]Les vérités évangéliques, si hautes, si majestueuses, si impénétrables, si contraires au sens humain et à la raison préoccupée
. [Bossuet, Sermons]Quoi ! pour un fils ingrat toujours préoccupée....
[Racine, Mithridate]Les gens du monde ne sont déjà que trop préoccupés contre la piété
. [Fénelon, t. XVIII, p. 198]Le ridicule de brûler à mon âge de la passion la plus extravagante pour un objet dont le coeur préoccupé ne pouvait ni me rendre aucun retour ni me laisser aucun espoir
. [Rousseau, Les confessions]Ainsi, dans le sommeil l'âme préoccupée, Obéit aux objets dont elle fut frappée
. [Delille, L'imagination] - 2Dont l'esprit est tout entier occupé.
Déjà préoccupé d'un autre Héraclius, Dans l'effroi qui le trouble il ne me croira plus
. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]D'espérances mensongères Nous vivons préoccupés
. [Voltaire, Poëme, Précis de l'Ecclés.]C'est une terrible chose que la peste ! disait un homme préoccupé de sa noblesse, la vie d'un gentilhomme n'est pas en sûreté
. [Marmontel, Oeuvr. t. IX, p. 285]Absolument. Un air préoccupé.
Dans le reste du jour, distraite et préoccupée, elle ne prit guère de part à la conversation
. [Genlis, Mme de Maintenon, t. II, p. 30, dans POUGENS]
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